Frédéric Fritsch, l’anti-sèche de la continuité pédagogique

Partenaire incontournable de la Région Grand Est dans le déploiement des lycées 4.0, LDE a, dès le début du confinement, veillé à élargir l’outil digital à l’ensemble des élèves du primaire et du collège, en relayant la décision des éditeurs d’ouvrir l’accès à leurs manuels numériques et en mettant à disposition des enseignants une application de préparation et de partage des cours. LDE a aussi offert 200 ordinateurs aux collégiens ne disposant pas d’équipement. Un engagement naturel pour cet entrepreneur aux gênes marqués par la digitalisation.

C’est en 1997 que Frédéric Fritsch fonde, avec trois camarades de l’École de management de Strasbourg, la Librairie des étudiants. Leur profil très éloigné du monde du livre les amène à envisager le secteur sous un regard nouveau. Assez rapidement, la société s’oriente vers le manuel scolaire, avec la volonté d’offrir des services originaux aux établissements, comme de mieux gérer les prêts de manuel aux élèves par exemple. La réflexion débouchera sur une application web. « Cette solution nous a mis le pied à l’étrier du digital », reconnaît l’entrepreneur.

Dès lors, le passage au digital se fait naturellement. En 2015, LDE est le premier libraire français à distribuer des licences numérique. Quand en 2017, la Région Grand Est lance la mise en place des lycées 4.0, Frédéric Fritsch est prêt. « Le déploiement de l’offre dans le Grand Est, puis en Île-de-France, en Occitanie et en Aquitaine, nous a permis de changer d’échelle. Aujourd’hui, plus de 2 millions de licences de manuels numériques ont été vendues. »

C’est animé de la volonté de relever le défi des nouveaux usages en matière d’enseignement que la société se lance dans l’élaboration d’une plate-forme numérique de préparation des cours. Après trois ans de travail, PopLab est sur le point d’être lancée quand arrive la crise du coronavirus. LDE décide d’avancer sa publication et la met gratuitement à disposition des enseignants. « Le confinement a fait office de crash test pour tester le dimensionnement des outils numériques et la capacité des élèves et des enseignants à se les approprier. Mais les établissements continuent à nous commander des manuels ; le papier garde ainsi sa pertinence. »